Les prix de l'immobilier se stabilisent après une longue décrue.
Atterrissage en vue pour les prix de l'immobilier. Après deux années de baisse globale, les prix semblent se stabiliser en ce mois d'octobre, selon notre baromètre Bien'Ici - BFM Business (réalisé à partir des prix des annonces avant négociations).
Ainsi ce mois-ci, sur 30 grandes villes analysées, l'évolution des prix est inférieur à 1% (à la hausse ou à la baisse) dans 19 villes. Dans toutes les autres communes, cette évolution reste inférieure à 1,5% à l'exception de Reims (-2%).
Après une franche décrue, la courbe s'aplanit et les prix à Lyon et Strasbourg ne bougent pas d'un poil par rapport au mois de septembre. À Paris, ils restent aussi quasi stables sur un mois (+0,1%), comme à Nice (-0,2%) et à Rennes (-0,3%).
Ils augmentent même à nouveau à Marseille et à Toulouse, de 0,6% chacun. Fait notable, les tarifs à la vente repartent aussi à la hausse à Saint-Etienne (+1,1%) après avoir chuté de 8,4% sur un an. À Dijon, les prix remontent depuis mars, avec +0,5% ce mois-ci et se stabilisent ainsi à -0,2% sur un an. Les tarifs remontent aussi sur un mois à Rouen (+0,8%), au Havre et à Toulon (+1,5% chacun).
"Il faut que les vendeurs gardent raison"
Dans d'autres villes, les prix continuent néanmoins de baisser. Ils reculent de 0,5% à Bordeaux, de 0,6% à Montpellier, de 0,7% à Nantes et de 0,8% à Lille. La décrue continue aussi à Grenoble (-1%) et à Reims (-2%).
Globalement, en deux ans, en France, les prix ont baissé de 12%, selon le réseau d'agences immobilières Century 21. La conséquence de la hausse des taux qui a grevé le budget des acheteurs et grippé le marché immobilier.
"Cette baisse était nécessaire pour purger les excès du passé et compenser les hausses conjuguées des prix, des taux d’intérêt et du coût de la vie", estime Century 21.
Aujourd’hui, les taux ont baissé et le marché devrait retrouver un peu de dynamisme. Mais une reprise ne sera possible qu'à une condition, toujours selon le réseau d'agences: "Il faut que les vendeurs gardent raison et n’augmentent pas leurs prix s’ils veulent vraiment vendre."
Vers un ralentissement des loyers?
Du côté de la location, sur un mois, les prix diminuent dans 29 des 30 villes étudiées par notre baromètre. Cette baisse peut être l'indication d'un rééquilibrage après l'explosion des loyers sur un an.
La chute la plus significative est recensée à Angers, avec -18%, ce qui peut être le signe d'une harmonisation après la flambée des prix sur un an (+24%). Les loyers baissent aussi de 16% à Calais, et de 11% à Strasbourg sur un mois.
En revanche, lorsqu'on regarde les chiffres sur le temps long (plus fiables), les loyers ont augmenté dans toutes les villes étudiées (sauf au Havre où ils perdent 2,9%). Ainsi sur un an, les tarifs à la location prennent plus de 12% à Bordeaux, Caen, Dunkerque, Nantes, Nice et plus de 13% à Lille, Lyon et Marseille.
La hausse est même de 17% à Paris, et la plus forte augmentation est signalée à Rennes avec +28% sur un an.